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Quel métal peut-on souder ensemble : guide complet des compatibilités

Entre l’envie d’assembler deux chutes d’acier trouvées au fond de l’atelier et le projet plus ambitieux de marier aluminium et inox, une question revient toujours : quel métal peut-on souder ensemble sans mauvaise surprise ? Pour y répondre sérieusement, il faut regarder au-delà de l’étincelle et du bain de fusion. Point de fusion, conductivité thermique, composition chimique, dilatation… autant de paramètres qui décident, dans l’ombre, si vos joints soudés tiendront dans le temps ou se fissureront à la première contrainte. Ce guide de soudure passe au crible les principaux métaux soudables, leurs compatibilités entre eux et les types de soudure qui conviennent le mieux, du chantier extérieur au petit établi de garage.

Dans un petit atelier fictif, celui de Thomas, bricoleur motivé mais encore débutant, chaque projet est l’occasion d’un test grandeur nature. Un portail en acier à réparer, un support en inox pour la salle de bain, un cadre de vélo en aluminium à renforcer : autant de cas concrets qui montrent que la compatibilité des métaux ne s’improvise pas. Mal choisi, un métal d’apport peut provoquer fissures, corrosion rapide ou simple « collage » sans pénétration. Bien anticipé, le même assemblage devient fiable, esthétique et durable. En suivant une logique simple : comprendre les propriétés des métaux, choisir le bon procédé, préparer soigneusement les pièces, il devient possible d’assembler une large gamme d’alliages soudables, y compris des combinaisons acier/inox ou alu/acier avec les bonnes méthodes.

En bref :

  • L’acier doux reste le mĂ©tal le plus tolĂ©rant et le plus simple Ă  souder pour dĂ©buter, surtout en MMA ou MIG/MAG.
  • L’inox et l’aluminium se soudent très bien, mais exigent des techniques de soudure plus prĂ©cises (TIG, gaz adaptĂ©s, prĂ©paration rigoureuse).
  • Souder des mĂ©taux diffĂ©rents ensemble est possible dans certains cas (acier/inox, certains alu/acier) avec des mĂ©taux d’apport spĂ©cifiques ou des bandes de transition.
  • Certains matĂ©riaux (zinc pur, plomb, mĂ©tal galvanisĂ© non prĂ©parĂ©) posent de sĂ©rieux problèmes de sĂ©curitĂ© et de qualitĂ©.
  • La prĂ©paration des mĂ©taux (dĂ©graissage, meulage, chanfreins) compte autant que le rĂ©glage du poste.

Comprendre la soudabilité des métaux : ce qui rend deux métaux compatibles

Avant de se demander si deux pièces peuvent être assemblées, il faut comprendre ce qui rend un métal réellement soudable. On parle de soudure par fusion : les bords des pièces et le métal d’apport fondent ensemble, puis se solidifient en un joint unique. Pour que ce joint soit solide, trois paramètres sont décisifs.

Point de fusion, conductivité et composition : le trio à connaître

Le point de fusion conditionne l’énergie nécessaire. L’acier courant fond vers 1 370 °C, l’alu autour de 660 °C. Si l’on applique la même intensité sur ces deux métaux, l’acier supportera sans broncher là où l’alu percera en quelques secondes. Le cuivre, lui, fond à environ 1 085 °C mais conduit la chaleur près de dix fois plus vite que l’acier : la chaleur « fuit » dans la pièce, le bain a du mal à se former.

La composition de l’alliage change aussi tout. Un acier doux à 0,2 % de carbone reste souple et pardonne les petites erreurs thermiques. Au-dessus de 0,3 % de carbone, le métal devient plus dur, donc plus fragile après soudage : apparition possible de fissures à froid si l’on ne maîtrise pas le préchauffage et le refroidissement. Même logique pour le laiton : riche en zinc, il dégage des fumées irritantes et poreuses si on le chauffe trop, ce qui impose des réglages doux et un bon flux.

Ces différences expliquent pourquoi certains couples fonctionnent bien (acier/acier, inox/inox) et d’autres très mal (acier/zinc, plomb/acier). Les propriétés des métaux guident le choix de la méthode et du métal d’apport.

MétalPoint de fusion approx.Conductivité thermiqueSoudabilité générale
Acier doux~1 370 °CFaible à moyenneTrès bonne (idéal débutant)
Acier inoxydable~1 510 °CMoyenneBonne, mais sensible à la déformation
Aluminium~660 °CÉlevéeBonne, mais technique
Cuivre~1 085 °CTrès élevéeMoyenne, forte demande de chaleur
Magnésium~650 °CÉlevéeDélicate, risque d’inflammation

Pour Thomas, cela se traduira concrètement par quelques règles simples :

  • Regarder d’abord si les deux mĂ©taux ont des points de fusion proches.
  • Limiter les assemblages oĂą l’un des deux a une conductivitĂ© thermique extrĂŞme (comme le cuivre) sans prĂ©paration adaptĂ©e.
  • Éviter de mĂ©langer des mĂ©taux Ă  la chimie trop diffĂ©rente (zinc massif, plomb, mĂ©taux très alliĂ©s) sans procĂ©dure spĂ©cialisĂ©e.
En lien avec cet article :  Souder l’aluminium au TIG : guide complet pour rĂ©ussir vos soudures

Une fois ces bases posées, il devient plus simple d’aborder la question centrale : quels couples de métaux accepteront un joint solide et lesquels sont à proscrire.

Soudeur réalisant une soudure TIG en gros plan, avec masque décoré de flammes et arc électrique visible

Les métaux les plus faciles à souder ensemble : acier, inox, alu et fonte

La grande majorité des projets de bricolage métal tournent autour de quatre familles : acier doux, acier inoxydable, aluminium et fonte. Ce sont les piliers des métaux soudables en atelier. Comprendre leur comportement permet déjà de résoudre 80 % des situations courantes.

Acier sur acier : le terrain de jeu idéal

Pour apprendre les techniques de soudure, rien ne vaut l’acier doux. Il tolère de légères traces de rouille ou de calamine, accepte la plupart des procédés (MMA, MIG/MAG, TIG) et réagit de manière prévisible. Sur un portail ou un cadre de table, Thomas peut souder sans se battre contre le matériau.

  • En soudage MMA (Ă©lectrode enrobĂ©e), des Ă©lectrodes type 6013 ou 7018 couvrent la majoritĂ© des besoins.
  • En MIG/MAG, un mĂ©lange 75 % argon / 25 % COâ‚‚ et un fil de 0,8 mm offrent un bon compromis sur 2 Ă  8 mm d’épaisseur.
  • En TIG, l’acier se travaille proprement sur les faibles Ă©paisseurs, idĂ©al pour des pièces visibles.

Un bon poste à souder MIG reste souvent l’option la plus confortable pour enchaîner les cordons sur structures acier, avec une bonne vitesse de travail.

Couple de métauxProcédés adaptésMétal d’apportRemarques pratiques
Acier doux / acier douxMMA, MIG/MAG, TIGFil ou électrodes acier standardCouple le plus simple pour débuter
Inox / inoxTIG, MIGFil inox (308L, 316L…)Attention à la déformation et à la couleur de revenu
Fonte / fonteMMA, parfois TIGÉlectrodes à base de nickelNécessite préchauffage et refroidissement lent
Alu / aluTIG, MIGFil alu adapté à l’alliageNécessite nettoyage soigneux de l’oxyde

Inox, aluminium et fonte : compatibles, mais plus exigeants

Avec l’acier inoxydable, la soudure reste tout à fait accessible, mais la dilatation est plus marquée. Les pièces longues ont tendance à se voiler si l’on concentre la chaleur au même endroit trop longtemps. Le procédé TIG sous argon pur est très apprécié pour sa propreté et sa précision, surtout sur des inox fins comme les garde-corps ou les éléments de cuisine.

L’aluminium, lui, cumule trois particularités : un point de fusion bas, une forte conductivité thermique et une couche d’oxyde très tenace qui fond vers 2 000 °C. Pour obtenir des joints nets :

  • DĂ©graisser systĂ©matiquement les pièces Ă  l’acĂ©tone.
  • Brosser la zone Ă  souder avec une brosse inox dĂ©diĂ©e Ă  l’alu.
  • Utiliser la polaritĂ© AC en TIG pour « casser » la couche d’oxyde.

Thomas le découvre en essayant de renforcer un cadre de vélo : sans nettoyage soigneux, le bain reste sale et la pénétration insuffisante.

La fonte est un cas à part. Riche en carbone, elle peut se fissurer si l’on chauffe trop vite ou si l’on refroidit brutalement après soudure. Pour réparer un pied d’étau ou un carter, la méthode classique reste :

  • PrĂ©chauffage progressif de la pièce (parfois jusqu’à 300–400 °C).
  • Utilisation d’électrodes spĂ©cifiques au nickel.
  • Refroidissement très lent, parfois enveloppĂ© dans une laine isolante ou du sable.

Sur ces quatre familles, les alliages soudables sont nombreux, à condition d’adapter la préparation et le refroidissement. Une fois à l’aise sur ces métaux, on peut commencer à envisager le mélange de matériaux différents, sujet de la section suivante.

Souder des métaux différents ensemble : ce qui marche vraiment (et ce qui casse)

La vraie question de la compatibilité des métaux arrive quand il faut assembler deux natures différentes : acier et inox, alu et acier, cuivre et acier… Dans un projet de rénovation, Thomas récupère parfois ce qu’il a sous la main, sans toujours connaître le grade exact. C’est là qu’un minimum de stratégie s’impose.

Couples possibles : acier/inox, certains alu/acier, cuivre/brasures

Certains assemblages sont tout Ă  fait envisageables, avec la bonne approche :

  • Acier / acier inoxydable : souvent utilisĂ© en chaudronnerie. On emploie en gĂ©nĂ©ral un mĂ©tal d’apport inox de type 309L, capable de faire le pont entre les deux compositions. Le procĂ©dĂ© TIG ou MIG est privilĂ©giĂ© pour garder le contrĂ´le.
  • Aluminium / acier : beaucoup plus dĂ©licat en soudure directe. En pratique, on utilise plutĂ´t des bandes ou plaques de transition bimĂ©talliques (acier/alu explosĂ©s) soudĂ©es de chaque cĂ´tĂ© avec le procĂ©dĂ© adaptĂ©.
  • Cuivre / acier : soudage direct possible mais technique ; dans de nombreux cas, on prĂ©fère le brasage fort Ă  l’argent, qui limite les contraintes thermiques.
En lien avec cet article :  Peut-on souder sans gaz : avantages et limites expliquĂ©s
Couple de métauxCompatibilitéProcédé recommandéRemarques
Acier / inoxBonne avec bon métal d’apportTIG ou MIG, fil 309LRépandu en tuyauterie et structures mixtes
Alu / acierLimitéeTIG/MIG sur bandes de transitionÉviter la fusion directe, risque de fragilité
Cuivre / acierPossible mais délicatBrazage fort, parfois TIGAttention à la forte conduction thermique
Acier / galvaniséMoyenneMMA, MIG après décapage du zincImportance cruciale de la ventilation

Pour trouver un métal d’apport « passe-partout » quand le métal exact n’est pas identifié, beaucoup de soudeurs choisissent un fil inox ou des baguettes inox. Ce type de solution est utile sur des projets de rénovation, à condition d’accepter un aspect légèrement différent au niveau du cordon.

Couples à problèmes : zinc, plomb, différences extrêmes de dilatation

Certains couples de métaux posent de sérieux soucis, soit parce qu’ils se combinent mal en fusion, soit pour des raisons de santé et de sécurité :

  • Zinc / acier : le zinc fond et se vaporise dans la zone du cordon, laissant un joint poreux et fragile. Sur l’acier galvanisĂ©, il faut impĂ©rativement meuler la couche de zinc autour de la zone soudĂ©e, porter une protection respiratoire adaptĂ©e et bien ventiler.
  • Plomb / aciers divers : le plomb fond très bas et produit des joints cassants en soudure par fusion. On prĂ©fère largement le brasage ou l’assemblage mĂ©canique.
  • MĂ©taux aux dilatations très diffĂ©rentes : mĂŞme si on parvient Ă  faire tenir le cordon, les cycles chaud/froid finissent par fissurer la zone soudĂ©e.

Pour s’y retrouver, Thomas garde sous la main quelques repères : un tableau simplifié, des fiches matériaux, et les conseils trouvés sur des ressources spécialisées comme ce guide sur les procédés courants. Il teste aussi systématiquement sur des chutes avant de passer sur la pièce réelle.

Lorsque la compatibilité est douteuse, deux alternatives restent souvent plus saines que la soudure directe :

  • Le brasage fort (laiton, argent) avec tempĂ©rature plus basse et moins de contraintes.
  • Les assemblages mĂ©caniques : visserie, rivets, inserts, qui Ă©vitent de maltraiter deux mĂ©taux incompatibles.

Connaître ces limitations permet de concevoir différemment ses projets et d’éviter les réparations qui lâchent au mauvais moment.

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Techniques de soudure adaptées aux différents métaux et épaisseurs

Connaître les couples de métaux soudables, c’est bien. Les associer au bon procédé, c’est mieux. Pour la même paire de pièces, un cordon au MIG ou au TIG ne donnera pas le même résultat, surtout sur les faibles épaisseurs. La clé est d’associer métal, épaisseur et procédé de façon cohérente.

Choisir son procédé : MMA, MIG/MAG, TIG, laser

Chaque procédé a son terrain de jeu privilégié :

  • MMA (Ă©lectrode enrobĂ©e) : robuste, tolĂ©rant Ă  la rouille et au vent, parfait pour l’acier sur chantier et la fonte en rĂ©paration.
  • MIG/MAG : rapide, idĂ©al pour la production et les cadres acier ou alu de faible Ă  moyenne Ă©paisseur.
  • TIG : propre et prĂ©cis, incontournable pour l’inox, l’alu fin, le titane ou les pièces apparentes.
  • Soudage laser : rĂ©servĂ© aujourd’hui aux ateliers très Ă©quipĂ©s, mais redoutable sur les tĂ´les fines et certains alliages spĂ©ciaux.
MétalÉpaisseur typiqueProcédé conseilléGaz / réglages indicatifs
Acier doux2–10 mmMMA, MIG/MAG75 % Ar / 25 % CO₂, 80–160 A selon épaisseur
Inox1–5 mmTIG, MIGArgon pur, 40–120 A au TIG
Aluminium1–6 mmTIG AC, MIGArgon ou Ar/He, intensité plus élevée
Cuivre2–5 mmTIGArgon pur, préchauffage conseillé

Pour explorer ces procédés et le matériel associé, un tour sur la page outils de soudure aide à visualiser les différents postes, torches et accessoires.

Geste, préparation et accessoires : la réalité de l’atelier

Sur le terrain, la réussite de la soudure repose largement sur la préparation des métaux et la tenue de la torche. Thomas s’en rend compte dès qu’il néglige l’un de ces points :

  • Un mĂ©tal mal dĂ©graissĂ© donne un bain polluĂ©, avec porositĂ©s.
  • Une oxydation importante sur l’alu ou l’inox perturbe l’arc.
  • Une absence de chanfrein sur forte Ă©paisseur limite la pĂ©nĂ©tration.

Pour sécuriser cette préparation, il s’équipe progressivement : brosses inox dédiées, meuleuse d’angle correcte (choisie grâce à un comparatif du type meilleures meuleuses d’angle), disques adaptés aux différents métaux. Il comprend aussi l’importance de bons gants de soudure pour garder une gestuelle précise sans se brûler.

Les réglages et le geste sont tout aussi importants :

  • Angle de torche autour de 70–80° par rapport Ă  la pièce.
  • Vitesse d’avance rĂ©gulière, ni trop lente (surchauffe) ni trop rapide (manque de fusion).
  • Maintien d’un arc court en MMA pour limiter les projections.
En lien avec cet article :  Électrode enrobĂ©e : dĂ©finition et fonctionnement

Quand les problèmes persistent (perçages, collage, cordon trop bombé), Thomas va chercher des réponses concrètes dans des ressources pédagogiques comme cette série de questions fréquentes sur la soudure, qui relient directement symptômes, causes et solutions pratiques.

L’association du bon procédé, de la bonne préparation et d’une gestuelle maîtrisée transforme des projets hésitants en réalisations nettes et solides.

Quiz : compatibilité des métaux à souder

Testez vos connaissances sur les compatibilités de métaux et le choix des procédés de soudage.

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Préparation, sécurité et choix du métal d’apport : la base de joints soudés durables

Quel que soit le couple de métaux choisi, la réussite des joints soudés dépend d’un tronc commun : une préparation soignée, des protections adaptées et un métal d’apport cohérent avec le projet. C’est souvent là que se joue la différence entre une soudure « qui tient pour l’instant » et une soudure fiable.

Préparer les surfaces : nettoyage, meulage, chanfreins

Une bonne préparation suit presque toujours les mêmes étapes :

  • DĂ©graissage systĂ©matique (acĂ©tone, dĂ©graissant adaptĂ©) pour enlever huiles et traces de doigts.
  • Élimination de la rouille et de la peinture sur quelques centimètres autour de la future soudure.
  • CrĂ©ation d’un chanfrein sur les fortes Ă©paisseurs pour assurer une pĂ©nĂ©tration correcte.

Thomas utilise une meuleuse d’angle pour ces préparations, en changeant de disque selon le métal. Il complète son équipement avec divers accessoires de soudure : serre-joints, brosses, marteau à piquer, qui facilitent la mise en place et le nettoyage entre passes.

Type de métalPréparation recommandéeRemarque spécifique
AcierMeulage léger, dégraissageRetirer la calamine sur métal neuf
InoxBrosse inox dédiée, dégraissage soignéÉviter toute contamination par l’acier carbone
AluminiumDégraissage + brosse inox dédiéeTravailler rapidement après le brossage
Acier galvaniséMeulage pour enlever le zinc sur la zoneVentilation impérative pour les fumées

Métal d’apport et sécurité : deux sujets à ne jamais négliger

Le choix du métal d’apport fait partie intégrante de la compatibilité des métaux. Un fil trop dur, trop fragile ou chimiquement mal adapté peut compromettre le joint même si l’assemblage semble propre en surface. Thomas apprend peu à peu à lire les désignations des fils et baguettes et s’appuie sur les recommandations des fabricants.

  • Pour l’acier, des baguettes ou fils classiques suffisent dans la plupart des cas.
  • Pour l’inox, il choisit un apport adaptĂ© au grade (308L, 316L…).
  • Pour la fonte, il s’oriente vers des Ă©lectrodes Ă  base de nickel.

Sur certains projets mixtes ou sur des matériaux non identifiés, il opte pour des électrodes polyvalentes ou des fils inox qui offrent une marge de sécurité supplémentaire.

La sécurité accompagne chaque étape. Entre les UV de l’arc, les projections, les fumées (notamment sur l’acier galvanisé) et les risques de brûlures, un équipement sérieux s’impose : masque à teinte automatique, gants adaptés, tablier cuir, ventilation efficace. Pour les procédés TIG, un gaz de protection de qualité, comme décrit dans ce dossier sur l’argon en soudure TIG, améliore non seulement la qualité du cordon mais aussi le confort de travail.

En combinant une bonne préparation, un métal d’apport adapté et une approche rigoureuse de la sécurité, la plupart des projets de soudage prennent une autre dimension : plus propres, plus solides, plus durables.

Quels sont les couples de métaux les plus faciles à souder ensemble ?

Les couples les plus simples à gérer sont acier doux/acier doux, inox/inox et aluminium/alu, à condition d’utiliser un métal d’apport adapté. L’acier doux reste le plus tolérant, notamment en électrode enrobée ou MIG/MAG. L’inox et l’alu demandent plus de préparation et un meilleur contrôle de la chaleur, surtout sur les faibles épaisseurs.

Peut-on souder de l’acier avec de l’inox sans risque ?

Oui, acier et inox peuvent être soudés ensemble si l’on utilise un métal d’apport spécifique, souvent de type 309L, conçu pour faire la liaison chimique entre les deux. Le procédé TIG ou MIG est conseillé. Il faut toutefois accepter un comportement un peu différent dans le temps, notamment en présence de corrosion ou de contraintes mécaniques importantes.

Pourquoi certains métaux comme le zinc ou le plomb sont déconseillés en soudure par fusion ?

Le zinc et le plomb ont des points de fusion bas et se vaporisent facilement, ce qui génère des fumées toxiques et des joints poreux et cassants. Sur l’acier galvanisé, le zinc de surface doit être meulé avant soudage, avec une bonne ventilation. Pour le plomb, on privilégie le brasage ou les fixations mécaniques plutôt que la soudure par fusion classique.

Comment savoir quel procédé de soudure choisir pour un métal donné ?

Le choix dépend du métal, de l’épaisseur et de l’environnement de travail. Le MMA est robuste et tolérant pour l’acier et la fonte, surtout en extérieur. Le MIG/MAG est rapide et confortable pour l’acier et l’alu de faible à moyenne épaisseur. Le TIG est idéal pour l’inox, l’alu fin et les assemblages exigeants. En cas de doute, il est utile de se référer à des guides procédés/métaux et de faire des essais sur chutes.

La préparation des surfaces est-elle vraiment indispensable avant soudure ?

Oui, la préparation conditionne directement la qualité du joint. Graisses, peintures, oxydes et galvanisation perturbent l’arc et polluent le bain, provoquant porosités, manque de fusion et fissures. Un bon dégraissage, un meulage léger et, si besoin, un chanfrein suffisent souvent à transformer une soudure difficile en cordon propre et régulier.

Auteur/autrice

  • Marc

    Je m’appelle Marc Delaunay, j’ai 37 ans, et je suis métallier-soudeur de métier depuis plus de dix ans. J’ai travaillé en atelier et sur chantier, sur tout type de projets : charpente, serrurerie, fabrication, réparation et maintenance industrielle. Autant dire que j’ai vu passer tous les cas de figure, des plus simples aux plus galères.

    Formé à la chaudronnerie et spécialisé en soudage MIG/MAG, TIG et à l’arc, j’ai toujours aimé comprendre pourquoi un cordon “prend”, pourquoi il “colle”, ou pourquoi le métal perce d’un seul coup. Aujourd’hui, j’aime surtout transmettre ce savoir-faire et aider ceux qui débutent à éviter les erreurs qui font perdre du temps… et parfois du métal.

    Sur ce site, je partage des conseils concrets, des réglages accessibles et des astuces de terrain pour progresser rapidement et travailler en sécurité. Mon objectif est simple : vous permettre de souder mieux, comprendre ce que vous faites et gagner en confiance à chaque projet.